Communiqué de presse : Les déclarations de François Fillon sont un double aveu d’échec

24
Aoû
2011

Pierre-Alain Muet, Député PS du Rhône, Vice-président du Groupe SRC, Conseiller de Martine Aubry

Les déclarations de François Fillon sont un double aveu d'échec :

- De plan de rigueur en plan de rigueur le gouvernement casse un peu plus la croissance, ce qui réduit les recettes, et l'amène à courir après la réduction des déficits sans jamais y arriver, en s'enfonçant toujours plus dans le cercle vicieux de l'austérité.

- En écornant le dernier maillon de la Loi Tepa - les heures supplémentaires - il avoue les erreurs sur lesquelles Nicolas Sarkozy a fondé sa campagne et sa politique. De cette gesticulation qui a consisté à faire puis défaire, il reste aujourd'hui une triple facture pour les français : la dette, un chômage massif, un déficit extérieur abyssal.

La règle d'or, comme la taxe sur les hauts revenus ne servent qu'à masquer la vraie réalité de la politique de Nicolas Sarkozy : sa responsabilité écrasante dans la dérive de la dette et des déficits et la profonde injustice d'une politique qui a tout donné aux plus fortunés et qui encore à la veille de l'été,  réduisait l'ISF de 1,8 Milliards.

Cette politique qui aggrave aujourd'hui l'emploi, le pouvoir d'achat et la croissance pour tenter de réduire le déficit  est une impasse. Il faut au contraire comme le propose Martine Aubry attaquer simultanément, la dette, le chômage et les déficits extérieurs, avec dès maintenant :

- la suppression totale de la défiscalisation des heures supplémentaires pour financer 300 000 emplois d'avenir dont 100 000 immédiatement,

- engager un premier train de réduction des niches fiscales : j'ai déposé au nom du groupe socialiste dans les derniers débats budgétaires des amendements qui représentent 10 Milliards de suppressions de niches inefficaces et injustes que le gouvernement a refusés,

- abaisser à 20 % l'impôt pour les entreprises qui réinvestissent leur profit et l'augmenter pour celles qui privilégient les dividendes.

La taxe transitoire sur les hauts revenus est dérisoire quand on sait que la combinaison des niches fiscales et du prélèvement libératoire sur le revenus du capital aboutit à ce que  les dix plus hauts revenus payent moins de 20 % de leur revenu en impôts et quand on compare ce prélèvement de 200 Millions au cadeau de 1,8 Milliard sur l'ISF. La vraie réponse est une réforme d'ensemble de la fiscalité du revenu comme le propose le parti socialiste.