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Annonces du Premier ministre : le plan du sursaut industriel

06
Nov
2012

Retrouvez ci dessous mon interview publiée sur le site de 20minutes:

Pierre Alain Muet, député PS et ancien professeur  d'économie à l'Ecole Polytechnique et directeur de l'OFCE:«Un vrai sursaut industriel» «C'est un vrai sursaut industriel qui s'appuie sur le rapport Gallois et qui va dans le sens de ce que j'appelle la "bonne compétitivité", c'est-à-dire celle qui est fondée sur l'innovation, la recherche, la formation et la montée en gamme de nos produits. C'est donc un plan complet avec une approche globale. En ce qui concerne la compétitivité prix, j'ai toujours plaidé pour cette option du crédit d'impôt car ce dispositif d'incitation évite un transfert brutal et massif des charges des entreprises vers celles des ménages, qui aurait eu un effet dépressif en 2013. Et cela permet en même temps d'être plus exigeant sur les contreparties demandées aux entreprises pour s'assurer que cette aide va bien à  l'investissement et à l'emploi. Il est aussi important que les partenaires sociaux aient leur mot à dire. Il y a certes un ajustement des taux de la TVA et cela ne m'enthousiasme pas mais c'est la meilleure façon de boucler un financement, avec aussi une montée en puissance notable de la fiscalité écologique.»

De même, vous trouverez dans la suite de cette note un communiqué que j'ai rédigé avec mes collègues Guillaume Bachelay, Laurent Baumel, Karine Berger et Valérie Rabault :

 

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Communiqué
Annonces du Premier ministre : le plan du sursaut industriel

 

Par Guillaume Bachelay, Laurent Baumel, Karine Berger, Pierre-Alain Muet, Valérie Rabault, Députés socialistes et membres de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale

Le plan annoncé par Jean-Marc Ayrault engage le sursaut industriel dont le pays a besoin. Au cours des dix dernières années, la droite a abandonné l'industrie, ses emplois, ses territoires. En témoignent trois funestes records : record de perte d'emplois industriels, record de déficit commercial, record de fermetures d'usines.

Parce que l'industrie a été affaiblie entre 2002 et 2012, le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault propose une stratégie globale pour sa reconstruction.

Nous nous félicitons que le Gouvernement choisisse de mettre au cœur de son plan de sursaut industriel la bonne compétitivité, c'est-à-dire la compétitivité fondée sur l'innovation, la recherche, la formation, la qualité....

La montée en gamme des produits français est la clé de la reconquête par les PME françaises des marchés à l'étranger. Nous accompagnerons le Gouvernement dans toutes ses propositions pour structurer les filières industrielles autour de réseaux de compétences donneurs d'ordres/sous-traitants, financer les PME afin qu'elles consolident leur structure financière et grandissent pour affronter dans de bonnes conditions la concurrence internationale, renforcer la politique de soutien à l'innovation au sein des entreprises, muscler notre politique commerciale.

Nous saluons la volonté de faire du dialogue social un pilier de la compétitivité de l'économie après dix ans de stigmatisation des partenaires sociaux. Oui, la participation des salariés et de leurs représentants à la définition de la stratégie industrielle est un atout pour chaque entreprise.

Nous soutenons la volonté de mettre en place des filières de production. Nous applaudissons la volonté de réformer le financement de notre économie avec la création de la Banque publique d'investissement. Nous approuvons la simplification et la stabilisation du cadre fiscal et réglementaire, décisives pour nos entrepreneurs comme pour les investisseurs extérieurs.

Concernant la compétitivité dite prix, le soutien aux marges des entreprises de notre pays est indispensable pour leur permettre de retrouver des capacités d'investissement et d'embauche. Pour renforcer encore l'efficacité du dispositif conçu par le Gouvernement, nous proposons que le « crédit d'impôt compétitivité-emploi » soit ciblé sur les PME, avec une modulation selon la taille de l'entreprise, et conditionné à l'interdiction d'augmenter les dividendes ou de réduire la masse salariale. Ces compléments pourront être utilement débattus lors de la discussion parlementaire.