La confiance en faillite

13
Sep
2008

Baisse du pouvoir d’achat, chute de la production, diminution de  l’emploi, la France connait en cette rentrée une situation économique et sociale profondément dégradée, doublée d’une grave crise de confiance.

Comment créer la confiance quand celui qui se proclamait le président du pouvoir d’achat, ne s’est préoccupé que des plus fortunés, oubliant les salariés modestes, les chômeurs et les retraités dont le pouvoir d’achat a baissé. Comment créer la confiance quand, après avoir dilapidé 15 milliards d’euros dans un paquet fiscal aussi injuste qu’inefficace, le gouvernement clame  quelques mois plus tard que notre pays est en faillite et que les caisses sont vides !

La France qui travaille n’a rien vu en termes de pouvoir d’achat et n’a eu droit qu’à des incantations. Elle a subi la progression de la précarité, la remontée du chômage  et supporte aujourd’hui un démantèlement sans précédent du droit du travail. Et ce n’est pas la rustine du RSA qui effacera le formidable creusement des inégalités.

Notre économie n’a jamais été aussi mal préparée à affronter les conséquences de la crise mondiale. Depuis six ans en effet, la France décroche. Alors que, de 1997 à 2002, notre pays caracolait en tête de la croissance européenne, créait massivement des emplois, réduisait sa dette et ses déficits publics et engrangeait des excédents extérieurs massifs, la situation n’a cessé de se dégrader depuis 2002. Non seulement la France est restée à l’écart du cycle de croissance mondiale, mais elle a laissé se creuser ses déficits, s’envoler sa dette, se tarir les créations d’emplois et s’effondrer ses échanges extérieurs (50 milliards de déficit au cours des 12 derniers mois).

Le bilan économique de seize mois de mandat Sarkozy et de six années de pouvoir de droite est à l’image de son bilan social : désastreux !

(edito publié dans l'hebdo des socialistes, 13 septembre 2008)