08
Jan
2008

Je suis intervenu mardi 8 janvier aux questions d'actualités de l'Assemblée nationale sur la durée du travail, en reposant au ministre du travail Xavier Bertrand la question sur la durée légale du travail, à laquelle il n'avait pas répondu.

pdfTélécharger le texte de ma question.

 

22
Déc
2007

Ces jours-ci, le gouvernement tente encore de vous déborder à  gauche en suggérant une meilleure répartition des profits des  entreprises entre le capital et le travail. Comment réagissez-vous ?

Pierre-Alain Muet : Il faut un certain culot pour évoquer comme le fait Xavier Bertrand un partage du revenu national plus favorable aux salariés quand le gouvernement a dépensé 15 milliards d’euros cet été dans le paquet fiscal pour favoriser la rente, l’héritage et les revenus du capital. D’autant que dans le même temps, il ignorait les salariés modestes et les chômeurs dont le pouvoir d’achat a baissé et programmait pour 2008 une baisse du pourvoir d’achat des retraités.

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20
Déc
2007

Je suis intervenu à plusieurs reprises à l’Assemblée du 18 au 20 décembre dans le débat sur le projet de Loi sur le pouvoir d’achat pour critiquer des mesures qui ne prennent pas en compte la dimension du problème de pouvoir achat auxquels sont confrontés la très grande majorité de nos concitoyens et pour défendre des propositions alternatives.

De la même façon que les mesures sur les heures supplémentaires prises cet été se substituaient aux  embauches qu’auraient pu réaliser les entreprises, ces mesures n’augmenteront pas vraiment le pouvoir d’achat des salaires parce qu’elles se substituent pour l’essentiel à des hausses de salaires. Dans les deux cas il n’y aura pratiquement pas d’effet sur la croissance de la masse salariale.

Tout au long des 3 jours de débat, j’ai défendu à travers de nombreux amendements, une politique alternative qui aurait consisté à baisser la TVA sur certains  produits alimentaires, à augmenter la prime pour l’emploi que touchent 9 millions de salariés modestes et à revaloriser les salaires en développant  la négociation.

Enfin l’amendement pour rétablir l’exonération de redevance pour les seniors de plus de 65 ans qui touchent des revenus modestes que j’avais présenté lors du débat sur le collectif budgétaire et que la majorité avait refusé d’adopter a connu on sort plus favorable dès lors que le président Sarkozy avait laissé entendre le jour précédent qu’il était favorable à cette exonération. Pour l’adopter sans déjuger sa majorité, le gouvernement a présenté un amendement similaire qui a été voté à l’unanimité.

Vous trouverez mes interventions dans la suite de cette note.

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18
Déc
2007

L’entourage de Christine Lagarde évalue l’impact des mesures prises en faveur du pouvoir d’achat depuis l’été entre 30 et 35 milliards d’euros. Qu’en pensez-vous ?

Est-ce un chiffrage de Bercy ou de l’UMP ? Comment vérifier de tels chiffres, qui me paraissent bidons ou, au mieux, pifométriques, alors que le nouveau projet de loi comme le « paquet fiscal » de cet été n’ont été accompagnés d’aucune étude d’impact ? Nous venons de débattre au Parlement, pendant deux mois, d’un projet de loi de Finances vidé de son contenu puisque toutes les mesures importantes de politique économique ont été prises avant ou après lui. Sur le plan de la méthode, c’est profondément choquant. C’est un très mauvais fonctionnement de la démocratie.

Et sur le fond ?

Aucun milliard d’euros ne sera vraiment réinjecté dans l’économie. La prime défiscalisée de 1.000 euros ou le rachat des jours de RTT ne vont que se substituer aux augmentations de salaires. L’indexation des loyers sur l’inflation est certes positive –nous l’avions demandé- mais ce n’est qu’une petite mesure face au problème du pouvoir d’achat. Il n’y a rien pour les retraités, rien pour les salariés à temps partiel et rien pour les chômeurs. Les ménages ont le sentiment de mesures arbitraire et injustes, ce qui accroît leur inquiétude. Les 15 milliards d’euros du « paquet fiscal », n’ont créé ni choc de confiance –elle s’est au contraire effondrée -, ni choc de croissance – elle est plus faible que prévue.

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09
Déc
2007

Il y a bien longtemps que nous, socialistes, avons accepté d’inscrire notre action dans le cadre de l’économie de marché. Le niveau de développement des pays industrialisés est d’ailleurs largement le fruit de la formidable capacité de développement du capitalisme et de deux siècles de luttes syndicales et politiques qui l’ont profondément transformé.

Si nous avons choisi d’inscrire notre réflexion économique sous ce thème du socialisme et du marché, c’est que la mondialisation qui s’est développée depuis trois décennies a  en partie remis en cause le modèle de régulation qui prévalait au cours des trente glorieuses, lorsque le marché coïncidait avec le cadre national. En mettant en concurrence les systèmes sociaux et fiscaux et en exacerbant la dictature de la rentabilité financière dans la sphère économique, la mondialisation appelle des régulations renouvelées pour construire une économie à visage humain.

Quelles régulations mettre en œuvre à l’échelle nationale, européenne et mondiale pour répondre aux défis du chômage, du développement inégal et de l’environnement ? Quel champ respectif pour l’action publique et le secteur privé ? Quel nouveau modèle de croissance pour répondre à l’impasse écologique résultant du réchauffement climatique ? Tels sont quelques uns des thèmes que j'ai développés lors du séminaire du samedi 8 décembre de la fédération du Rhône du PS.

Vous trouverez dans la suite de cette note le texte de base de mon exposé qui est  mon intrevention à  l'université d'été du PS de la Rochelle (vous pouvez également le télécharger en vesrion pdf en vous reportant à uine note précédente sur la rénovation du PS).

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